compte rendu stage conditions de travail 94
08/11/2014 par Formation spécialisée SST CT Creteil
Plus de 80 collègues au stage/conditions de travail santé au travail/Comité Hygiène Sécurité Conditions de Travail (CHSCT) le 14 octobre dernier à CRETEIL !
« Nos conditions de travail sont mises à rude épreuve : comment analyser, comprendre, et peser pour les améliorer ? Comment se saisir des nouveaux droits acquis depuis 2011 dans les CHSCT ? »
Elles ne cessent de se dégrader : multiplication de réunions hors temps de travail et non rémunérées, quelques fois inutiles et inefficaces, imposées du jour au lendemain, une charge de travail qui s'accroît, avec une augmentation des effectifs dans certaines classes, une prise en charge individuelle d’ élèves à trouble du comportement qui se multiplie, sans toujours en avoir les moyens ni même être soutenu en cas de soucis, des conditions matérielles qui ne s'améliorent pas. On nous demande de travailler de plus en plus avec les TICE mais sans matériel et sans formation, les locaux sont trop souvent vétustes avec des manques d’hygiène favorables à la propagation de maladies ou à des troubles de santé. Enfin, le rythme des réformes nous empêche de nous "poser" et d'analyser sereinement notre travail.
Nous recevons dans nos permanences syndicales de plus en plus de collègues épuisés et démotivés : nous les accompagnons à chaque fois, soit quand ils sont convoqués par l’administration, soit pour les aider à prendre conscience que c’est leur travail qui est malade, pas eux, et que par conséquent c’est aussi à l’employeur d’agir, de les protéger.
Face à ce constat, vos représentants au CHSCT se devaient de rassembler les collègues afin de partager les expériences, construire ou rénover ensemble nos revendications mais surtout d’utiliser les nouveaux droits obtenu avec la FSU et les principales organisations syndicales pour la réécrituer du décret CHSCT et l’accord sur le risques psychosociaux (seules FO et SUD ont décliné leur signature).
Il s’est agit d’une formation syndicale réelle, dans le sens où elle voulait permettre à tous et à chacun de connaître ses droits en matière de conditions de travail :
- mieux utiliser le registres Santé et sécurité au travail (obligatoire dans toutes les écoles depuis 2002) en cas d’atteintes à la santé ou à la sécurité au travail (coups portés par certains élèves , agressions de parents…)
- mieux utiliser le registre de déclaration d’un Danger Grave et Imminent, avec la procédure d’alerte et éventuellement le droit de retrait (obligatoire lui aussi)
- mieux utiliser le droit de visite et d’expertise du CHSCT en cas de problèmes ne trouvant pas de solution
- mieux utiliser la médecine de prévention, qui même si elle manque de moyens, est d’une grande utilité pour les collègues que nous avons informé (lien santé/travail…)
- Savoir contacter le CHSCT quand il faut, pour alerter l’employeur sur une situation à risque : le CHSCT a d’ailleurs été saisi pour évaluer la dangerosité de la réforme des rythmes pour la santé des collègues (voire saisine du CHSCTA sur le site http//www.chsct-travail-sante-fsu.fr.)
La recherche de pistes pour peser sur notre travail et sur nos métiers est au cœur de cette façon un peu nouvelle d’agir dans les CHSCT. Elle ne remplace pas la lutte syndicale habituelle, elle la complète en mettant l’employeur devant sa responsabilité, celle de protéger la santé de ses agents.
A ce titre, un extrait de l’introduction de l’accord du 20 novembre 2009 sur la santé et la sécurité au travail signé par la FSU :
« L’obligation de sécurité de résultats en matière de protection de la santé physique et mentale incombe à l’ensemble des employeurs, publics* comme privés, pour l’ensemble des salariés et des agents publics, quel que soit leur statut professionnel.
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