Déclaration FSU du CHSCTD77 77 du 12 Décembre 2016
07/03/2017 par FS SST CT Seine-et-Marne
CHSCT 77 du 12 Décembre 2016
Déclaration FSU
Madame la secrétaire générale, mesdames et messieurs,
Dans un contexte de chômage important, disposer d’un emploi constitue une satisfaction, si
bien que certains politiques n’hésitent plus désormais à affirmer que l’on devrait se contenter
de cette satisfaction-là.
Pour la FSU, il n’en n’est rien et pour bien des raisons. Les salariés produisent des richesses
technologiques, des savoirs, des objets culturels, des biens communs. Pour cela, ils doivent
bénéficier de toutes mesures destinées à améliorer leur ambiance de travail, leur santé et leur
sécurité. Investir dans la santé au travail n’est pas une charge, c’est un investissement qui permet
un meilleur engagement des personnels mais aussi une économie en termes d’accidents de
service, d’arrêts maladie.
Durant cette année scolaire, nous allons effectuer plusieurs visites de lieux de travail. Nous
essaierons chaque fois d’analyser les situations et ambiances de travail en croisant tant les
données bâtimentaires observées, les renseignements fournis par les registres, que les éléments
recueillis directement auprès des personnels, quelle que soit la fonction occupée.
Conformément au décret de 1982 modifié, les représentants des personnels, aidés par les
conseillères et conseillers de prévention, par l’inspectrice santé et sécurité, établiront des
compte-rendu pour chacune des visites opérées et émettront des avis afin de faire respecter la
sécurité ou bien améliorer les ambiances de travail.
Nous ajouterons à ces compte-rendu les synthèses ou verbatim des entretiens menés. Ceux-ci
s’adressent directement à l’employeur, à qui revient l’obligation de prévenir ou faire cesser les
risques psycho sociaux.
Il semblerait que madame l’inspectrice d’académie qui n’a pas présidé le CHSCT depuis Mars
2014 souhaite ajouter une note aux compte-rendu. Nous nous étonnons du procédé : il est
entendu que des entretiens ne peuvent pas faire l'objet de débats contradictoires CF GOLLAC
et BODIER .
Plusieurs situations rencontrées, nous amènent à vous alerter aujourd’hui, sur la nécessité de
rappeler aux collectivités territoriales leurs obligations au sujet des DTA, et des informations
et mesures de prévention à appliquer lorsqu’il s’avère indispensable d’effectuer des travaux en
présence d’élèves et de personnels.
Cette année enfin, nous avons obtenu que se tienne un groupe de travail au sujet de la gestion
des élèves dits perturbateurs. Le premier groupe de travail en appelle d’autres qui ne devront
pas attendre un GT académique. En effet, nous devons travailler sur cette problématique en
tenant compte de nos particularités départementales. Nos trois départements ne sont pas en tout
point semblables. Dans le second degré, le nombre des personnels de direction ou de vie scolaire
sont différents. Dans le premier degré, les équipes de circonscription ne sont pas constituées de
la même façon. Nous ne disposons pas des mêmes ressources.
En outre, il n’y a pas lieu pour un travail sur les situations réelles, d’imposer une quelconque
hiérarchie. Les travaux menés dans les différents départements pourront s’enrichir les uns les
autres.
Pour la FSU, il y a urgence à poursuivre ce travail. Nous sommes alertés quotidiennement par
des agents qui vivent des situations de travail comportant des risques physiques : coups,
blessures volontaires ou non, et psychiques : impossibilité de gérer ses cours, de mener à bien
son travail.
Mais, ce qui est nouveau et rend urgent une véritable analyse de notre employeur, analyse qui
devra donner lieu à de véritables mesures de prévention des risques des personnels, ce sont les
conséquences de ces situations de crise extrêmement violentes. Car au final, il n’est pas rare
maintenant, particulièrement dans les écoles et cela n’a rien d’étonnant, que l’exposition des
personnels à ces souffrances énormes, qui s’expriment violemment contre les personnels ou les
autres enfants finissent par mettre à mal et détruire le collectif de travail rendant les ambiances
de travail anxiogènes. Il n’est pas rare non plus et cela demande des mesures de protection
rapides, que les parents d’élèves auteurs de violences mettent en accusation les personnels.
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