Comité d'Hygiène, de Sécurité

et des Conditions de Travail

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Pour une véritable médecine de prévention.

27/01/2017 par FSSST CT Seine-Saint-Denis

Pour une véritable médecine de prévention

 

Extrait des mandats du SNUipp-FSU Congrès de Rodez juin 2016

 

Au sein de l'éducation nationale, la médecine de prévention est largement insuffisante voire inexistante, en contradiction avec l’obligation faite à tout employeur. L’absence de suivi médical professionnel a des conséquences lourdes sur la reconnaissance de maladies professionnelles, rarement identifiées en tant que telles. Les risques psychosociaux (RPS) se multiplient et peuvent se traduire par un mal être, une souffrance mentale ou des atteintes physiques. Il est nécessaire de mettre en place une véritable médecine de prévention qui reprend les attributions de la médecine du travail du secteur privé, permettant visite et suivi médicaux réguliers, notamment en lien avec le CHSCT. Le SNUipp exige la publication d’un bilan annuel à tous les niveaux (départemental et ministériel) sur la situation de santé des personnels. Ce bilan doit être analysé et des réponses doivent être apportées en lien avec le CHSCT. Pour cela il est nécessaire de créer des postes en nombre suffisant et de les rendre attractifs.

Les médecins de prévention doivent être une composante d’un service de prévention pluridisciplinaire (médecin, psychologue du travail, infirmier-e, assistant-e social-e, ergonome, conseiller-e de prévention, secrétaire...).

Avec l’allongement des carrières, les personnels en fin de carrière doivent pouvoir faire l’objet d’un suivi médical particulier en matière de santé.

 

 

Intervention de la FSU93 au CHSCT du 11 avril 2016

 

La médecine de prévention doit pouvoir jouer tout son rôle, en particulier effectuer des visites sur les lieux de travail quand les personnels signalent des dysfonctionnements qui engendrent de la souffrance. Ce n’est pas le cas, ce maillon de la chaîne institutionnelle n’est pas suffisamment efficace. D’une façon plus générale, la FSU demande que se développe une véritable politique de médecine de prévention dans la fonction publique : les agents titulaires, stagiaires et non-titulaires doivent bénéficier, durant leurs heures de services, d’un examen périodique obligatoire au minimum tous les cinq ans, ramené à un an pour certaines catégories de personnels.

 

Chaque année, le ministère de l’éducation nationale définit les orientations stratégiques à mettre en place en matière de politique de prévention des risques professionnels. Ces orientations sont votées en CHSCT ministériel. Elles constituent les priorités nationales que les académies sont invitées à décliner tant au niveau académique que départemental.

Dans notre académie, on compte environ un médecin de prévention pour 10 000 agents !

En Seine-Saint-Denis, les saisines des collègues du premier degré sont 4 fois plus importantes que dans la Seine et Marne et le Val de Marne.

La priorité est donnée aux consultations pour les agents qui en font la demande en raison de leur situation particulière, aux agents qui sont signalés par l’administration, ou en situation de congés de plus de 2 mois et à la surveillance médicale renforcée de certains personnels.

 

Comment, dans ces conditions, appliquer correctement les préconisations ministérielles qui rappellent :

  • La mise en place d’une surveillance médicale renforcée (femmes enceintes, personnels porteurs de handicap ou des pathologies particulières…)

  • Les actions en milieu de travail, dans le cadre d’un tiers temps

  • La prévention et la prise en charge des risques psychosociaux (RPS)

 

Le nombre insuffisant de personnels médicaux (médecins, psychologues, infirmiers, ergonomes…) ne permet pas la mise en place d’une véritable médecine de prévention.

La médecine de prévention intervient le plus souvent auprès des personnels déjà en « difficulté de santé au travail ».

 

Nous incitons chaque agent à saisir le service de médecine de prévention quand il l’estime nécessaire

  • Exposition à des éléments extérieurs pouvant avoir un impact sur la santé (présence d’amiante, fumées toxiques, bruits importants, …)

  • Souffrance au travail (relations conflictuelles dans le travail, violences diverses,…)

  • Matériel défectueux, inadapté, absent (réseau informatique, TNI, fauteuil, ascenseur…)

 

La médecine de prévention doit être renforcée par le recrutement de nouveaux personnels de santé.

Pour y parvenir, l’académie doit mettre en place des mesures attractives financières et matérielles.

Article issu du Bulletin n° 626 de septembre 2016 de la Section Départementale de la Seine Saint Denis du SNU.ipp-FSU

 

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