CHSCTA Creteil du 26 Novembre 2020
29/11/2020 par Formation spécialisée SST CT Creteil
déclaration :
M. le Recteur, Mmes et M. les membres du CHSCTA,
Alors que l’épidémie de COVID 19 ne cessait de progresser depuis septembre, l’Education nationale refusait de prendre la mesure de la gravité de la situation. Durant les congés de la Toussaint, le ministre nous a annoncé, à coups de trompettes médiatiques comme à l’accoutumée, un protocole dit « renforcé ».
Constant dans son impréparation et ses approximations depuis juin 2020, ce nouveau protocole regorge de formule du type « lorsque c’est possible » (page 3), « où à défaut » (page 4), « dans la mesure du possible » (page 6).
Depuis les vacances d’automne, enfin un sursaut s’opère dans le but de limiter les brassages, mais les demi-groupes ne sont acceptés que dans les lycées.
Dans les lycées cependant, nous constatons que certains, coûte que coûte, continuent en classe entière et avec 100% de présentiel.
C’est le cas du lycée d'élite Marcelin Berthelot à St Maur .. les élèves doivent absolument finir les programmes quand les autres avanceront comme ils le pourront … le dessus du panier fait donc passer la réussite individuelle avant la lutte collective contre la pandémie. .. belle vision de la société !
Ce renforcement des inégalités par un renvoi au local est inacceptable. La FSU demande un report des épreuves de spécialités du baccalauréat et un allégement des programmes du fait des conditions d'enseignement actuel et des difficultés des élèves consécutives au confinement de l’année dernière.
Nous contestons les refus qu'ont essuyés les projets présentés par des collèges de l’académie, d’autant que certains ne peuvent pas plus que les lycées appliquer pleinement le protocole du fait de leurs effectifs ou de la configuration de leurs locaux.
Certains chefs d’établissement ont pourtant proposé des protocoles dans lesquels les élèves de 4ème et 3ème seraient un jour sur deux en présentiel, permettant ainsi de désengorger les cantines dans lesquelles les élèves entassés se retrouvent sans masque, avec tous les risques que cela augure.
Où en sommes-nous dans l’académie : refus de passage aux demi-groupes dans les collèges dans le 77, quelques cas avec des alternances de demi-journées dans le 94 et aucune réponse de la DASEN à aucun courrier du SNES 94, mais encore du flou dans le 93 sans prise de position claire à ce jour.
Nous souhaitons un cadrage académique, la problématique sanitaire étant la même partout.
Les RPS se multiplient.
Nous avons déjà évoqué ceux auxquels sont soumis les personnels d’encadrement avertis toujours du jour au lendemain en même temps que les familles par les médias.
Dans les lycées, les collègues sont très inquiets en raison du non allégement des programmes et sont placés dans une situation de travail empêché.
Dans les collèges, la situation est très tendue, explosive même! Les personnels enseignants sont épuisés, ils ont l’impression de ne faire plus que de la discipline et d’abandonner leur rôle pédagogique. Leurs conditions de travail sont aggravées, le déplacement de salle en salle dans un temps record alors qu’ils sont chargés de leur matériel pédagogique en est une des causes. Les élèves difficiles à gérer dans de nombreux collèges faute d’AED en nombre suffisant ne respectent pas les gestes barrières et continuent à se brasser dans la cour et à la cantine.
Alors qu’une grande partie de nos compatriotes est confinée, les enseignants de la maternelle au lycée continuent leur mission pour permettre aux parents de travailler ou de télétravailler. La priorité, avant d’être sanitaire, est bien économique.
Des collègues tomberont malades, nous espérons sans issue fatale, mais nous souhaitons que la reconnaissance de la COVID -19 en maladie professionnelle puisse être effective afin que nos collègues, et leur famille, puissent être réellement pris en charge.
L’application du jour de carence en cas de symptômes et de test positif est indigne de notre institution. Nous demandons l’abandon de cette journée de carence injuste.
Afin de limiter, si cela est encore possible, la montée de l’épidémie et protéger personnels et usagers, les représentants du CHSCTA, demandent en urgence:
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dans le second degré, le passage à des enseignements en demi-groupes alternés, partout, conformément au plan de continuité pédagogique.
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dans le premier degré, un recrutement massif d’enseignants, en particulier de tous les candidats aux concours inscrits sur la liste complémentaire et pas seulement des contractuels (ex dans le 93) afin d’alléger les effectifs par classe.
Pour tous nos personnels :
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le respect de la loi et l’application réelle du protocole sanitaire quant au nettoyage et à la désinfection des locaux et des matériels partagés (ordinateurs, équipements d’EPS).
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des masques chirurgicaux, du gel en quantité suffisante, particulièrement pour les enseignants d’EPS qui interviennent face à des élèves sans masques, des masques transparents pour ceux qui en ont besoin
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pour les infirmières scolaires, des EPI en quantité suffisantes (masques FFP2, surblouses…) et le respect de leurs missions : il ne saurait ainsi leur être imposé de réaliser des tests COVID alors qu’elles accueillent déjà les élèves et comptabilisent souvent les contaminations.
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la mise en place de purificateurs d’air, en priorité dans les locaux où l’aération naturelle ou mécanique est insuffisante.
L’absence de consigne claire sur le protocole sanitaire à adopter a entraîné une rentrée chaotique. Les collègues ne se sentent pas soutenus, ni protégés par la hiérarchie.
Ce sentiment d’insécurité des professeurs a provoqué de nombreuses réactions dont l’exercice du droit de retrait individuel dans beaucoup d’établissements de l’académie, mais également la dénonciation des conditions sanitaires dans des fiches RSST ou DGI…
Les DUERP pourtant obligatoires n’ont pas été remis à jour avec le risque Covid, les chefs d’établissement n’y ont pas été encouragés. Rappelons que c’est ce manquement qui a fait condamner Amazon au printemps.
La FSU ne peut que se féliciter des opérations de dépistage même annoncées à grand renfort médiatique. Mais en exigeant que les infirmier.es sacrifient leurs missions devant élèves pour se consacrer à des tâches administratives et de saisie dans le système d’information pour le dépistage Covid pour l’ensemble des résultats qu’ils soient positifs ou négatifs, Monsieur le Recteur , vous feignez d’ignorer d’une part que la jeunesse est la génération qui souffre le plus du confinement et la plus pénalisée par l’épidémie et d’autre part que les infirmier.es scolaires sont les infirmier.es des élèves et non des personnels des établissements publics et privés.
Les jeunes sont demandeurs en priorité de consultations infirmières sur leur lieu de vie, l’Ecole, pour lutter contre les effets sévères et durables de la pandémie (anxiété, angoisse, dépression...). Vous feignez aussi d’ignorer que le nombre d’infirmier.es est notoirement insuffisant.
L’intérêt général appelle à ne laisser aucun élève sans accueil, sans écoute, sans réponse à ses besoins de santé lorsqu’on sait les conséquences délétères que cela engendre sur sa réussite scolaire mais également à l’échelle de sa vie.
De plus, à part dans un but de couverture médiatique, nous avons du mal à comprendre quel est l’intérêt sanitaire de tester un échantillon restreint d'élèves… Soulignons également l’état déplorable de la plupart des locaux d'infirmerie, parfois ne disposant même pas d’eau chaude, incompatible avec toute tentative de campagne de tests effectuée par des agents de l’APHP.
Enfin, le recrutement de personnels, d’AED, mais aussi d’agents territoriaux (pour assurer un nettoyage et une désinfection des salles) s’impose. Ce ne sont pas les quelques intérimaires financés par Madame Pécresse (moins de 1 par lycée en moyenne) qui apportent une solution à la non application du protocole en matière d’hygiène des salles et des couloirs.
Nous constatons un accroissement des problèmes liés au non remplacement de nos collègues.
De nombreux collègues absents pour cause de COVID ou non, ou en raison d’ASA, ne sont pas remplacés faute de moyens en remplacement. Les élèves se retrouvent sans cours dans le secondaire, ou répartis dans les autres classes dans le 1er degré, augmentant d’autant le nombre d’élèves par classe. Cela est inacceptable.
Nous constatons qu’une grande confusion existe dans les esprits encore concernant les ASA et le travail à distance. Il est demandé à des personnes placées en ASA de travailler à distance ! Un nouveau rappel semble donc nécessaire auprès des IEN et chefs d’établissement qui sans doute n’arrivent plus à suivre BFM, FAQ et autres circulaires et confondent ASA et travail à distance.
Enfin, nous vous demandons depuis mars, un relevé régulier de l'état des classes, établissements fermés en raison de la Covid 19?... il est incroyable que l’académie n’arrive pas à avoir un chiffrage hebdomadaire de ces données : comment d’ailleurs le ministre fait-il ces chiffrages si rien ne lui remonte des académies ? Pourquoi cette absence de transparence ?
Alors que les personnels assurent leurs missions dans ces circonstances difficiles, nous attendons que notre employeur s’engage pleinement pour leur protection contre tous les risques, y compris l’épuisement professionnel et les RPS.
AVIS 1 : Le CHSCTA demande l’embauche de personnels par le rectorat et les collectivités permettant le nettoyage et la désinfection quotidiens de tous les locaux.
POUR : FSU,CGT, FO ABST : UNSA
AVIS 2 :
Le CHSCTA demande le recrutement de professeurs afin de permettre le dédoublement de toutes les classes, en accord avec les mesures de distanciation préconisées par le protocole national.
POUR : FSU CGT NPPV : FO ABST :UNSA
AVIS 3 : Le CHSCT A demande le recrutement d’AED afin de permettre la surveillance des différentes zones de la cour et des couloirs, d’autant plus que se pose le problème des élèves laissés sans surveillance lorsque les professeurs circulent d’une salle à l’autre quand les élèves y sont fixés.
POUR : FSU, UNSA,CGT, FO
AVIS 4 : Depuis mars, les infirmier.es de l'Éducation nationale se mobilisent sans faille dans le contexte de la crise sanitaire. Elles-ils travaillent à flux tendu avec du matériel inadapté et des protocoles mouvants et difficilement réalisables, ce qui occasionne une surcharge de travail bien réelle.
Dans un contexte de déficit constant de personnels ne permettant pas de répondre aux besoins des élèves hors temps de crise sanitaire, on leur demande aujourd’hui de nouvelles tâches au détriment de leurs missions en direction des élèves. Prioriser des missions qui permettent l’égalité des chances et des droits, est un échec du service public. La démonstration de conditions de travail dépassées et des personnels à flux tendu est faite.
C’est le cas pour la réalisation de tests d'orientation diagnostique nasopharyngés pour la détection du sars-cov2 chez les personnels des établissements scolaires.
L'État doit se donner les moyens de faire réaliser ces tests par d'autres professionnel-les que les infirmier.es de l’Éducation nationale. Des espaces de test doivent être déployés hors établissements scolaires pour permettre de tester l'ensemble de la communauté éducative, dont les familles.
La réussite scolaire des élèves ne doit pas être sacrifiée. Plus que jamais ils.elles ont besoin d'être accueilli-es, écouté-es , orienté-es par les infirmier-es de l'Éducation nationale.
Le CHSCTA s’oppose à l'ajout de nouvelles missions aux infirmier-es de l'EN qui doivent se recentrer sur ce qui fait le cœur de leur métier. Leur présence doit être renforcée pour répondre aux demandes et aux besoins des élèves.
POUR : FSU, UNSA,CGT, FO
AVIS 5 : De façon urgente, le CHSCTA demande à ce que tous les établissements passent à des demi groupes dans le second degré, avec enseignement en distanciel/présentiel, sans renvoi au local, afin que le protocole soit plus applicable et afin de limiter l’épidémie.
POUR : FSU CGT NPPV : FO ABST :UNSA
AVIS 6 : Compte tenu des écarts séparant les chiffres de contamination à la Covid-19 chez les 0-19 ans donnés par l’ARS et les chiffres donnés par le ministère, le CHSCTA demande que le rectorat transmette ces chiffres et donne des explications sur les écarts qu’il pourrait y avoir avec les chiffres de l’ARS.
POUR : FSU, UNSA,CGT, FO
AVIS 7 Le CHSCT de l’académie de Créteil demande :
- le retrait des masques fournis aux personnels vulnérables de marque Medline référencés NON 27373 dont le producteur indique lui-même, en anglais, sur l’emballage : « Ceci n'est pas un masque médical et n'est pas destiné à un usage professionnel. Ce masque facial n'est pas approuvé par le NIOSH (Institut national pour la sécurité et la santé au travail des Etats-Unis). Ce masque facial n'est pas un masque respiratoire. Ce masque facial ne convient pas pour une utilisation contre les contaminants atmosphériques toxiques ou dangereux tels que, mais sans s'y limiter, les brouillards de peinture, l'amiante, la silice, le coton ou d'autres poussières, fumées, gaz et vapeurs toxiques. »
- leur remplacement par des masques dont l’emballage indique qu’ils sont protecteurs et avec, a minima, l’indication que ce sont bien des masques chirurgicaux de type II, donc respectant la norme EN 14683, comme la circulaire ministérielle du 14/09/2020 le stipule.
POUR : FSU, CGT, FO ABST : UNSA
Compte rendu du CHSCTA
- Suivi des avis du CHSCTA de septembre 2020 (donc renvoi de la PJ avec les réponses)
réponses aux avis
plateforme amiante : mise en commun des DTA, dépôt par les collectivité territoriale, consultable par les membres du chscta (16/09) … où en est-on ? les contacts ont-ils été pris ? une réflexion sur la plateforme à concevoir est-elle en cours ?
Madame la DRRH dit qu’ils espèrent une décision nationale dans laquelle tout le monde s’inscrira. Sinon, ils poursuivront leur démarche académique.
La fiche récapitulative du DTA pourrait être partagée via le site de la structure ou ENT (Pronote ou équivalent) il serait nécessaire de donner la consigne rapidement … car cela peut être fait en 3 clics
L’ENT ne leur appartient pas et, en tant qu’académie, il ne leur est pas possible d’intimer aux chefs d’établissement d’y afficher le DTA.La modalité d’affichage appartient au chef d’établissement qui peut se contenter de l’afficher en salle des profs, du moment qu’il est accessible.
courrier envoyé aux chefs pour ne pas autoriser de travaux si pas DTA : peut on avoir ce courrier ? et celui envoyé aux collectivités demandant une liste à jour des états de conservation des matériaux amiantés ? Ces deux courriers sont préparés mais pas encore partis. Ils seront portés à la connaissance des membres du CHSCTA dès qu’ils auront été envoyés.
Etat des mesures d'empoussièrement : l’avez vous demandé aux collectivités ? Le courrier n’est pas encore parti.
- COVID 19 : le point sur l'épidémie et les mesures de prévention dans l'académie : chiffrage des cas covid par niveau dans l'éducation nationale (demande de chiffres détaillés parmi élèves et personnels par semaine) Le point est hebdomadaire
établissements fermés :1 seul lycée car toute l’équipe de direction, d’intendance et de vie scolaire y était cas contact. Fermeture d’une journée car il a fallu mettre en place une réorganisation.
Sur les 7 derniers jours, 21 classes fermées 1160 élèves cas déclarés sur 933000 ; 250 personnels en cumulé sur les 3 derniers jours (sur 84200).
Le recteur en tire la conclusion que l’établissement scolaire n’est pas un haut lieu de contamination
depuis la rentrée de Toussaint.
- recrutement de personnels de toutes catégories pour assurer la sécurité sanitaire et les remplacements indispensables des personnels malades (2nd degré : reste-t-il des contractuels) ou en ASA y compris les agents techniques dépendant des collectivités territoriales,. Les recrutements pour toutes les catégories de personnels malades ou en ASA ont commencé depuis le 23/11 : 374 remplaçants possibles vont être recrutés pour le 1er degré ainsi que pour les profs en ASA et qui ne peuvent donc faire cours à distance dans le second degré ; la ventilation des AED des personnels de vie scolaire ne sera pas départementale mais en lien avec le nombre d’ASA. Les remplacements seront en fonction des situations. Par exemple, si 5 ou 6 AED étaient en éviction au même endroit à cause de la Covid-19, il n’est pas exclu de faire venir 5 ou 6 remplaçants le temps qu’ils reviennent. Toutefois, on devrait être en moyenne à environ 130 recrutements par département. Ces remplacements seront mis en œuvre le temps de la circulation du virus, pour l’instant jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire (16 février 2021).
Il n’est pas question de recruter sur liste complémentaire car ce serait prendre le risque de recruter à un niveau faible alors qu’en étant contractuels ces candidats vont s’améliorer au contact de la classe et réussiront mieux au concours l’an prochain. Ainsi, le Recteur ne s’estime pas en contradiction quand il fait appel à des contractuels qu’il refuse en tant que fonctionnaires. En outre, il n’est pas possible de procéder à des recrutements pérennes mais à de simples remplacements de quelques semaines car un plafond d’emploi lui est imposé par le plan de financement annuel.
La région a prévu de recruter des personnels agents territoriaux : l’embauche et le remplacement de personnels de nettoyage sont une compétence régionale et, en tant que recteur, il n’a pas à s’exprimer sur ce sujet.
Dans le 1er degré situations différentes selon les villes . A montreuil le maire a privilégié la fermeture des gymnases pour remplacer dans les écoles, c’est un choix des municipalités
- problème des masques fournis aux personnels vulnérables qui ne satisfont pas la norme EN 14683 (avis 7) Le matériel est le bon. Le recteur demande donc que nous lui apportions des éléments.
- 1er degré : situation dans les maternelles, masques transparents ? (Distributions, quand, où, selon quelles modalités ?) La secrétaire générale confirme qu’il n’y a pas de déploiement de ces masques transparents dans le 1er degré car les délais de fabrication ne permettent pas encore d’en disposer. Ils ne peuvent que déplorer cette situation.
- personnels administratifs (situation du télétravail dans l'académie, dans les services, en établissement, combien ? où ? quelle prévention ?) La SG rappelle qu’ASA est travail à distance sont deux notions différentes et qu’en ASA, le travail à distance n’est pas possible.
( La FSU demande de renvoyer la fiche sur la mauvaise ergonomie en télétravail … et une reclarification de la notion d’ASA pour les chefs d’établissements). Madame la Secretaire Générale précise que sur les 1500 personnels administratifs de l’académie, 760 sont en télétravail entre 1 et 3 jours par semaine. Il y a des fiches indiquant les mesures de prévention à mettre en place dans les services.
- Situation sur les aménagements en demi groupes ou présentiel distanciel dans les lycées de l’académie, et dans les collèges 110 établissements ont fait l’objet d’aménagements. Le demi-groupe n’est pas une fin en soi, il faut avoir le plus de présentiel possible avec des mesures de distanciation. Le problème du nombre d’heures de cours à assurer en cas de dédoublements se heurte à celui du manque de salles dans les lycées. La capacité d’accueil ne peut être multipliée d’un seul coup par deux, d’autant plus que certains établissements manquent déjà de locaux à cause de la montée démographique.
Pourquoi le rectorat ne requestionne-t-il pas des locaux vacants? Cela relève de la compétence des préfets et met en jeu le respect de normes de sécurité, d’un nombre de toilettes suffisantes, d’un mobilier adapté etc. Ce n’est pas le rôle du rectorat.
Y a-t-il un refus de principe pour des ½ groupes dans les collèges du 77? Non, il y a adaptation locale car chaque établissement est différent. Les LP sont des structures plus petites que les LPO. Il n’y a pas de ½ groupe quand il y a peu d’élèves dans les cours comme dans certains cours en SEP ou dans les spécialités au lycée.
Pour le collège, c’est différent, le but étant que les élèves de 6e, 5e soient présents en permanence. Néanmoins, ils étudient la situation pour un aménagement éventuel pour les classes de 4e, 3e dans certains collèges où il y a beaucoup d’élèves. Ce qui est regardé comme pouvant nécessiter le passage en demi-groupes, ce sont le dépassement des capacités d’accueil, les travaux dans l’établissement et l'exiguïté de la demi-pension.
-Dégradation des conditions de travail dans les collèges et fatigue accrue, notamment à cause du déplacement systématique d’une salle à l’autre entre chaque heure de cours et ce, même pour des disciplines qui demandent un matériel spécifique. Jamais le rectorat n’a donné la consigne d’abandonner les salles spécialisées pour les enseignants concernés. Les profs retrouvent des élèves agités qui ont été livrés à eux-mêmes pendant 3 à 5 mn (le temps que le prof venant d’une autre salle voire d’un autre bâtiment n’arrive) dans la salle de classe qui leur a été attribuée. Tous collèges ne sont pas égaux en termes de discipline et en terme de personnels de vie scolaire. Pour le recteur, c’est une polémique incompréhensible. Il argue du fait que l’équilibre osseux de ces jeunes élèves pâtit du port d’un cartable trop lourd, que cette mesure était donc plébiscitée bien avant l’apparition de la covid-19 et que les quelques minutes où les collégiens sont laissés seuls dans leur salle de classe ne posent pas de problème.
- chiffrages des cas covid par niveau dans l'éducation nationale (demande de chiffres détaillés parmi élèves et personnels par semaine)
Il n’y a pas de systématisation dans la saisie. Les personnels vulnérables ne reviendront qu’en février à la fin de la loi d’urgence sanitaire. Certains souhaitent malgré tout venir au travail. Pour les cas covid, certains se font dépister dans des barnums et ne communiquent pas leur profession.
- test par les infirmières et la médecine scolaire (lieux, chiffrages de personnels volontaires) Depuis le lundi 16/11, les personnels de l’EN sont prioritaires dans les centres de dépistage installés par l’AP-HP et ce, sans prise de RV. En parallèle, le fait que les élèves et les personnels puissent se faire tester sur leur lieu d’étude ou de travail par l’AP-HP, et non par les infirmières, est acté. Il y a 20 centres de test en IDF: il suffit de se munir de sa carte professionnelle ou de présenter un bulletin de salaire. Il est également possible via un site internet de prendre RV rapidement dans un labo et donc de ne pas faire la queue. L’adresse de la plateforme sera recommuniquée.
Le dépistage par par les tests antigéniques se fera sur la base du volontariat (certaines infirmières (IDE EN) demandent une formation) mais quoi qu’il en soit l’infirmière seule ne suffira pas. Il faut un agent de régulation.
- les alertes et les droits de retrait en cours pb de la notion de chef de service .. Normalement ce ne sont pas les chefs d’établissement, désaccord sur la notion d’alerte (qu’est-ce que pour vous une alerte ?) La DRRH dit qu’il n’y en a aucun en cours.Elle vient de recevoir à l’instant un mail à propos d’un professeur menacé.
- le service SST et le plan de prévention académique il existe toujours, il n’y a plus de conseillère de prévention mais il y a l’assistante, les recrutements sont en cours, 2 candidats ont été retenus pour une prise de fonction début janvier
- la médecine de prévention et la cellule d’écoute, diagnostic pour détecter les risques psychosociaux dans notre académie) Il y a désormais 6 médecins de prévention. On est passé de 2 à 6. rencontré (?) sur la démarche de prévention, la cellule d’écoute est active, tous jours de 9h à 17h , les écoutants sont soit EMS, soit RH de proximité soit MDP, il ya peu d’appels (3 appels par demi-journée) et peu de questions sur le confinement. Les personnes sont suivies et le réseau pass mgen qui a une amplitude plus importante prend le relais.
Un nouveau concept en cours sera présenté au prochain chsct , sur la vulnérabilité des élèves et personnels. Le rectorat est à l’initiative de ce projet qui consiste à construire un label “ ecole du bonheur” en lien avec un labo de Genève. (Nous avons objecté que si les profs sont malheureux, c’est parce qu’ils sont empêchés dans leur travail et que nous aurions dû être associés à ce projet qu’on va nous présenter déjà ficelé!)
. Travail avec le campus Condorcet afin que tous les profs puissent bénéficier de cours avec
l’ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), l’idée étant de désamorcer tous les clichés sur la Seine-Saint-Denis. L’attractivité de l’académie de Créteil est un enjeu crucial.
La prime de fidélisation de 10.000 € sur le 93 va participer à renforcer cette attractivité. Pour ce qui est de l’augmentation du point d’indice, le recteur renvoie au Grenelle des salaires.
- point AESH (protection, démission, remplacement, PIAL). La DRRH évoque le GT prochain dans lequel à la fin on pourra aborder ce sujet. sur les aesh ce n’est pas simple , en 5 ans l’augmentation d’enfants handicapés relevant d’un accompagnement atteint 160%. Les recrutements sont parfois difficiles : sur 10 personnes on en retoque 5 . sur les 5 il y en a 2 qui démissionnent; il y a une grande déperdition mais il faut faire un choix de qualité. Le recteur propose d’échanger sur cette question. A notre demande d’un masque de type 2 pour les AESH car les enfants en situation de handicap enlèvent leur masque, le recteur renvoie à une réunion ministérielle future.
-Les personnels ont-ils le choix du scénario PPMS? Ce qui est important, ce n’est pas le scénario de départ, ce qui compte, c’est la qualité des réflexes développés face aux situations de menace. La présentation du scénario doit être adapté à l’âge des élèves afin de ne pas créer de psychose.
-Prime Covid? a-t-elle été versée à tous les agents administratifs? Les chefs de service ont indiqué à qui elle devait être versée et parfois n’ont pas souhaité qu’elle le soit.
-Les réunions parents/profs sont-elles possibles en visio? Nous sommes toujours dans le cadre du confinement. Il faut privilégier le face à face pédagogique. Les CA, les conseils de classe, les réunions parents/prof doivent avoir lieu en distanciel. La position de M.le Recteur est très claire : chaque fois qu’on peut éviter une réunion en présentiel, parce que ce n’est pas nécessaire comme peuvent l’être les cours en présentiel, on fait du distanciel. Des instructions écrites ont été envoyées en ce sens aux chefs d’établissement. Une formation Webex a été proposée.
-Menaces sur les personnels suite à la journée d’hommage à Samuel Paty? Un peu moins de 50 incidents ont fait l’objet d’un suivi et de mesures précis. La justice a été saisie pour une bonne partie de ces situations. Il a été proposé à un enseignant de changer d’académie. Sa réponse est en attente.
Comment avec le préfet mettre en place une surveillance immédiate quand des personnels sont menacés de mort? Le cabinet du préfet est saisi en toute discrétion. Par exemple, les renseignements territoriaux viennent d’être saisis (l’après-midi même où le recteur a rencontré une enseignante qui se sentait menacée).
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