Formation spécialisée 77 octobre 2023
24/10/2023 par FS SST CT Seine-et-Marne
Avis FSU FS SSCT 77
Réponse de l'employeur d'ici 2 mois
AVIS n° 1 :
L'effectif théorique attribuable pour un équivalent temps plein en médecin du travail est d'environ 2500 agents.
La FSSSCT 77 demande de poursuivre le recrutement de médecins du travail à la DSDEN 77 pour le département de Seine-et-Marne.
AVIS N° 2 :
La FSSSCT 77 demande la possibilité aux collègues non titulaires du CAPPEI de pouvoir obtenir lors du mouvement intra 77 les postes de Maîtres E –ou Rased-aide à dominante pédagogique selon leur appellation actuelle- vacants. Leur travail est essentiel dans le fonctionnement des écoles et presque la moitié de ces postes est actuellement vacante.
AVIS N° 3 :
La dotation de 1908 ETP ne répondra pas aux besoins exprimés par les écoles, notamment à la lecture des fiches RSST reçues. La plupart du temps, il manque au moins 1 AESH par école. Rappelons que le 77 possède plus de 1000 écoles…
La FSSSCT 77 demande l’augmentation de la dotation à la hauteur des besoins nécessaires.
AVIS N° 4 :
Les épisodes caniculaires se multiplient. Les structures scolaires sont souvent peu adaptées à ces températures. Les remontées nous indiquent des températures dépassant régulièrement les 30 ° C dans les locaux.
La FSSSCT 77 demande à ce que l’employeur mette en place une organisation et des moyens adaptés aux situations d’exposition aux épisodes de fortes chaleurs.
AVIS N° 5
La FSSSCT rappelle que les places en IME et ITEP doivent être en nombre suffisant pour que les élèves qui ne peuvent être intégrés dans des classes ordinaires puissent avoir un accueil répondant à leurs besoins et ainsi permettre aux enseignants d’exercer sereinement leur mission d’enseignement.
La FSSSCT 77 demande à sa présidente que l’institution soit vigilante à ses personnels en souffrance (AESH, enseignants), qu’elle apporte des solutions concrètes face à des attitudes de violence de la part de certains élèves.
Que l’institution assume la décision de gérer un élève maltraitant les adultes et les autres élèves de l’école (scolarisation à domicile...) pour préserver la santé de tous.
La FSSSCT 77 demande l’augmentation des places en institutions spécialisées (ITEP, IME,...) afin de permettre à tous les enfants notifiés par la MDPH d’avoir accès à la structure dont ils ont besoin. Ainsi ces enfants ne seraient plus en situation de souffrance car sur “liste d’attente” et présents dans leur école de rattachement.
AVIS N° 6 :
La FSSSCT 77 demande la mise en place d’un carnet de suivi des travaux dans les écoles. Il permettra l’accompagnement des travaux demandés par les équipes enseignantes.
Déclaration liminaire de la FSU, de la CGT, de l’UNSA et du SNALCpour la FS-SSCT D 77 du mardi 10 octobre 2023
Madame la Présidente de la FS-SSCT, Mesdames, Messieurs,
Une nouvelle rentrée est passée, cette rentrée a été celle des effets d’annonce, d’une propagande ministérielle qui vante l’attention que notre administration nous porte, qui vante l’action ministérielle en faveur des élèves à grands coups de flyer, et à distribuer aux familles (qui, soit dit en passant, devaient être imprimés par les équipes enseignantes sur les budgets des collectivités territoriales).
Ce qui change cette année, comme le dit notre ministère, ce sont les salaires des enseignants. Concrètement, la fiche de paie est meilleure, mais ces augmentations pour les enseignants ne couvrent pas l’inflation galopante de ces dernières années, ni le décrochage salariale des trentes dernières. Les seuls qui connaîtront ce rattrapage sont les collègues qui pactiseront. Mais ce pacte se fait aux forceps, ajoutant du travail notamment à tous les directeurs et les équipes administratives des établissements scolaires. On observe déjà les effets délétères de cette mise en concurrence organisée : entre ceux qui souhaitent le faire et ceux qui s’y opposent farouchement, entre ceux qui en veulent toujours plus et qui sont prêts à en empêcher les autres. D’autres catégories sont nettement revalorisées : les néo titulaires. Ces collègues qui osent dire en salle des maîtres aux plus anciens qu’ils auraient intérêt à repasser le concours s’ils ont moins de 15 ans d’ancienneté. Donc oui, nous sommes revalorisés, mais cette revalorisation a un goût de division et nous savons que la division dans les équipes entraîne des tensions et une forte dégradation des conditions de travail. N’aurait-il pas été plus opportun d’augmenter chaque enseignant de manière uniforme pour permettre un vrai déroulé de carrière sans effet de seuil ?
Ce qui change cette année est une attention plus particulière à l’égalité des chances. Cette égalité des chances qui permet à une classe d’élèves de ne plus profiter de leur enseignant pour étayer les difficultés passagères en raison de la présence renforcée d’élèves en situation de handicap sans accompagnant. Les fiches RSST qui portent sur des collègues en souffrance en raison d’élèves à BEP sans accompagnement ou avec des temps de présence réduits sont nombreuses depuis cette rentrée. L’inclusion est d’autant plus forcée que les coordinateurs d’unité locale d’inclusion scolaire sont obligés de quitter leur dispositif pour travailler en circonscription, laissant ainsi les collègues de classes banales avec des élèves qui souvent ont été affectés en ULIS faute de place en IME. Les collègues, ceux du terrain et non ceux des bureaux qui n’ont pas vu d’élèves depuis de trop longues années, portent à bout de bras une inclusion scolaire qui n’a pour seul objectif que d’empêcher les familles de faire des recours administratifs. Le bien-être de ces élèves et de leurs enseignants dicterait d’augmenter le nombre de dispositifs et d’IME.
Ce qui change cette année est la diminution du nombre d’élèves par classe avec le plafonnement à 24 pour les GS/CP/CE1, mais le ministère ne parle que de ces niveaux car les effectifs dans les autres classes explosent avec des écoles ayant des moyennes d’effectifs autour de 27 dans les autres niveaux. Il y a moins d’élèves par classe, comme le dit notre ministère, mais uniquement pour 3 des 8 niveaux de l’école primaire. Et que dire des effectifs chargés en collège et en lycée. Ces effectifs hors normes n’existent quasiment qu’en Seine-et-Marne, véritable département d’Outre-mer inclus en Île-de-France.
Ce qui change aussi cette année est la réaffirmation de la “laïcité” à l’école. Mais nous savons que ce feu allumé en fin d’été n’avait qu’un seul but : dévier l’attention des médias des vrais problèmes de l’école. Une baisse de l’attractivité, des moyens alloués au terrain pour réellement faire tourner les écoles insuffisants, un manque de personnels spécialisés (AESH, médecins scolaires, infirmières, psychologues,…)...
En revanche, plusieurs choses ne changent pas dans notre institution. Toutes ces petites choses qui usent les collègues au quotidien et qui les poussent à se désinvestir de leurs missions premières. La surcharge administrative dans un premier temps, notamment pour les directeurs d’école et les chefs d’établissement avec toujours autant d’enquêtes, de remontées de données, de mails quotidiens et des procédures qui s'alourdissent. Prenons l’exemple des fichiers des évaluations nationales qui étaient jusqu’à l’année dernière envoyés par mail et qui sont maintenant à récupérer sur FileRenater dans un répertoire ou les écoles n’apparaissent que par leur RNE et qui ne dispose pas d’un outil de recherche, ou encore la bascule d’Onde qui n’a eu lieu que le 3 septembre. La surcharge administrative pour les collègues avec des documents toujours plus nombreux à remplir pour justifier des actions auprès de leurs élèves, pour compenser la pénurie de personnels spécialisés dans les écoles et la création des pôles ressources.
Surcharge de travail aussi pour les enseignants à qui on demande de travailler encore plus (43h hebdomadaires d’après l’étude de la DEPP) pour gagner plus avec le fameux pacte. Nous nous doutons aussi que les services de la DSDEN sont également en surcharge pour compenser les annonces toujours plus nombreuses et désorganisées de notre président et de nos ministres successifs.
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